L’échec n’est pas une condition obligatoire, bien qu’il puisse être présent, pour autoriser une mesure d’adaptation, telle une aide technologique. La direction de la sanction des études n’en fait pas mention dans le chapitre 5, laissant un “flou” qui a pu occasionner certains questionnements dans les milieux scolaires. La politique de l’adaptation scolaire mentionne quant à elle qu’il faut agir en prévention de l’aggravation des difficultés, ce qu’on peut interpréter comme étant un appel à faire en sorte de ne pas attendre que l’élève soit en situation d’échec pour mettre en place des mesures d’aide technologique en lecture ou en écriture, entre autres. C’est l’analyse de la situation de besoin faite par l’équipe du PI qui les justifie, lorsque la persistance des difficultés se confirme en fonction des critères du cadre d’évaluation en français. Dans ce contexte, il importe de faire l’historique du parcours scolaire de l’élève pour établir son portrait en terme de persistance de difficulté.
Le concept de vulnérabilité à l’échec d’une compétence s’avère important à considérer afin d’éviter toute situation de préjudice à l’élève par une aggravation des difficultés, sans mettre en place une mesure d’aide autorisée par la sanction des études. À titre d’exemple, illustrons la situation d’un élève de 3e année au primaire, en partant du principe que l’enseignement a été rigoureux en fonction des attentes du programme en français, que les élèves ont vécu des situations d’apprentissage et d’évaluation de qualité et respectueuses de la progression des apprentissages et du cadre d’évaluation en français.
L’historique des résultats de l’élève à ses bulletins en lecture depuis sa 1ère année démontre les résultats suivants, après avoir reçu de l’aide au service d’orthopédagogie de l‘école :
Sommaire de 1ère année : 69%
Sommaire de 2e année : 62%
Sommaire de 3e année : 60%
En observant la chute des résultats, on peut fortement présumer que “si la tendance se maintient” le sommaire de la lecture à la fin de la 3e sera en échec, malgré la poursuite des
interventions par le service d’orthopédagogie. Déjà, à la fin de la 2e, on pouvait considérer l’élève vulnérable à l’échec, son résultat se rapprochant “dangereusement” du seuil de passage de 60%. Il ne faudrait pas attendre que l’échec se confirme pour explorer dès la fin 2e ou au début de la 3e des fonctions d’aide d’outils technologiques pour compenser ses difficultés et constater les retombées ou valeur ajoutée pour l’élève dans la compétence à lire.